Contrairement à l’exploitation de la tourbe de chauffage, qui progresse lentement le long d’un mur vertical, l’extraction de la tourbe horticole nécessite des surfaces planes couvrant souvent plusieurs hectares.
Dans un premier temps, l’ensemble de la surface est débarrassé de sa végétation. Des fossés de drainage et des drains souterrains permettent d’assécher le terrain. L’accès est désormais possible pour les machines lourdes.
L’exploitant doit à tout prix éviter que la tourbe ne se dessèche et forme une croûte rigide, car elle perd alors toutes les propriétés chimiques et physiques qui assurent sa réputation auprès des jardiniers.
Pour contrer l’effet du dessèchement, la tourbe nue doit subir durant un hiver les caprices du froid. L’action du gel-dégel a pour effet de fractionner la tourbe, empêchant ainsi la formation d’une croûte rigide.
Seuls les premiers vingt centimètres de tourbe, qui ont subi le gel hivernal, sont prélevés chaque année, à l’aide de machines de chantier. La tourbe est ensuite mise en tas, puis émiettée et homogénéisée mécaniquement. Elle peut dès lors être commercialisée.
Environ quatre hectares ont été exploités dans le Marais-Rouge. Après 10 à 15 ans, selon l’épaisseur initiale de tourbe, l’exploitation est abandonnée, faute de matière première.