Si les titres de noblesse se transmettent par les liens du sang et les unions, ce n’est pas le cas de la bourgeoisie, qui est née avec l’essor du commerce. Dès le XIIe siècle, certains individus commencent à se constituer une fortune personnelle, sans pourtant faire partie de l’aristocratie ou posséder de terres.
Au même moment, les villes commencent à se doter d’une certaine autonomie. Leurs seigneurs sont alors contraints d’accorder quelques avantages aux bourgeois, ces riches commerçants. Ces franchises offrent des exonérations fiscales et donnent accès aux fonctions publiques.
C’est en 1404 qu’est officialisée la franchise d’Orbe. Elle procure aux bourgeois une liberté quasi-totale dans l’administration du bourg. L’appartenance à la bourgeoisie s’acquiert alors en résidant une année et un jour en ville. Inauguré à la fin du XVIe siècle, le registre des bourgeois d’Orbe recense près de 300 noms.
Si de nos jours habiter en ville n’est plus l’apanage des nobles ou des bourgeois, cela demeure tout de même un privilège ici à Orbe, tant le charme de ses vieilles pierres et de ses nombreux petits détails est
enchanteur.
Aujourd’hui la Grand-Rue, la place du Marché et la rue Centrale constituent encore le centre d’Orbe. Les maraîchers y perpétuent la tradition séculaire de venir vendre leurs fruits et légumes sous les arches du marché couvert, qui remontent au XVe siècle.