La passerelle offre une vue idéale sur la rivière spectaculaire qu’est le Longet. Les arbres déracinés, les lambeaux de forêt en mouvement, les troncs en tous sens et les pentes creusées par le courant que les rives se renvoient forment un joyeux chaos caractéristique d’une rivière laissée à elle-même.
Les arbres suivent le mouvement de ces radeaux de terre et, glissant, se retrouvent une dizaine de mètres plus bas, déstabilisés et inclinés, mais toujours enracinés. Leurs cimes réagissent alors et repoussent verticalement, ce qui crée d’énigmatiques silhouettes.
En chemin pour le poste suivant, vous allez traverser la passerelle et entamer la montée sur l’autre versant. Sur ce coteau moins ensoleillé, où la bise se fait sentir, la fraîcheur du climat du vallon s’accentue. Là où les sources augmentent encore l’humidité du sol, les chênes cèdent leur place aux frênes et aux prêles. L’aspect de la forêt change, passant de la « chênaie à gouet » à la « frênaie à prêle d’hiver ».