Après avoir été relégué à quelques rares fourneaux et cheminées à usage privé, le bois de feu connaît actuellement une nouvelle utilisation dans les centrales de chauffe de grands bâtiments comme des écoles, des groupes d’habitations, voire des serres maraîchères. Le combustible provient soit de l’exploitation directe des forêts, soit du recyclage des déchets ligneux.

Les forestiers doivent anticiper la demande future de cette matière première, sachant que la durée de croissance d’un arbre est d’une centaine d’années. Pour le moment, ces anciens taillis n’offrent pas encore un rendement optimal. Pour y produire à terme une quantité de biomasse jusqu’à deux fois plus importante qu’en ce moment, une sélection des meilleures tiges est effectuée. Deux techniques sont pratiquées.

En aval du sentier, des éclaircies «normales», naturelles, offrent aux arbres sélectionnés la place nécessaire pour leur développement, tout en maintenant un fort couvert. Le massif reste dense et son sous-bois est nu. Cette méthode sylvicole utilisée pour la conversion du taillis est aussi décrite au poste 2 du sentier du Bois des Bouchets.

En amont, seuls les arbres sélectionnés sont maintenus et tous les autres sont éliminés. Ce sont les «baliveaux» d’un futur «taillis-sous-futaie», comme décrit au poste suivant. L’apport de lumière dû aux larges coupes provoque un formidable redémarrage du sous-bois, qui offre refuge et nourriture en abondance à la grande faune.