Plus productif que le taillis simple, le taillis-sous-futaie reste pourtant bien moins intéressant que la futaie. Les baliveaux, courts et trapus, ont une masse de bois qui atteint à peine la moitié de celle d’un arbre de même âge élevé en haute futaie, où la concurrence pousse les troncs à s’allonger, ce qui assure aussi une meilleure qualité de bois.
Les baliveaux formaient une réserve de bois d’oeuvre, anciennement destiné à remplacer ici ou là le cadre d’une porte de grange, une pièce de charpente ou un montant de pressoir. Ils constituaient également une sorte d’épargne, qui pouvait être vendue en cas de coup dur. Dorénavant inexploités, ils offrent à la faune leurs cavités qui servent d’abri et leurs branches sèches de garde-manger pour les xylophages. De même, leur bois mort tombé au sol nourrit les insectes décomposeurs, qui le recyclent. Ces précieux témoins participent ainsi à la diversité naturelle de la forêt.
Dans ces peuplements qui comptent de nombreux vieux chênes, le martèlement des pics se fait souvent entendre. Ces oiseaux emblématiques des forêts se déplacent le long des troncs en s’appuyant sur leur queue très rigide. Leur bec puissant et droit leur permet d’extraire les larves d’insectes des troncs et de forer leurs cavités de nidification. Sitôt creusées, ces dernières sont pourtant convoitées par les chauves-souris, les étourneaux, ou encore les sitelles.