Les oiseaux y prélèvent des baies et y chassent les insectes, nombreux dans l’ourlet herbacé. Les chevreuils y broutillent en hiver les jeunes pousses et les bourgeons. Les renards, de retour d’une virée en terrain découvert à la recherche de quelques mulots, s’y repaissent d’escargots, de vers et de merises. De leur côté, les sangliers ne se refusent pas les épis d’une proche culture de maïs! Enfin, les grands arbres servent de perchoir aux rapaces prêts à fondre sur les petits rongeurs qui trottent dans les champs.
Si les animaux sont relativement nombreux en forêt, rares sont les promeneurs qui ont la patience nécessaire pour les observer. C’est à l’aube ou au crépuscule, en lisière et sans votre fidèle ami à quatre pattes, que vous aurez le plus de chances d’en apercevoir.
Juste avant de sortir de la forêt, vous avez aussi pu voir une ancienne borne sarde datant de 1816. La borne frontière No1 porte, côté France, l’aigle du Royaume de Sardaigne, auquel était rattachée la Savoie. Côté Genève, elle arbore les armes de la jeune République genevoise, qui venait de recouvrer son indépendance par rapport à l’empire napoléonien et d’entrer dans la Confédération suisse.