L’ensemble des forêts du vallon a connu jusque dans les années 1950 une exploitation relativement intensive, sous la forme de taillis ou de taillis sous futaie. Ces méthodes consistent à couper les arbres très fréquemment, environ tous les vingt ans. Ces chênes étaient utilisés comme bois de feu ou pour fournir des écorces pour le tannage du cuir - une industrie très florissante à Genève au XIXe siècle. Ce mode d’exploitation, très productif car de nombreux rejets naissent de la souche, épuisait toutefois le sol et les peuplements. Les herbages gagnaient aussi du terrain, ce qui favorisait les incendies accélérant encore la dégradation de la forêt.
Au milieu du XXe siècle, face à cette situation, l’Etat de Genève a commencé à racheter toutes les forêts dont les propriétaires se désintéressaient alors, suite à la baisse de demande de bois. Il est aujourd’hui propriétaire de 125 des 180 hectares de zones boisées situés sur la commune de Dardagny.
A l’heure actuelle, l’exploitation de ces forêts se pratique dans le respect de la biodiversité. Le service forestier n’intervient qu’aux endroits indispensables, soit pour enlever des arbres dangereux, soit pour préparer la régénération de certaines surfaces afin de respecter au mieux le caractère de ce site naturel inscrit à l’inventaire fédéral.