Le tracé actuel de presque tous ces chemins a été défini lors du remaniement parcellaire effectué par la Commune en 1955. La mécanisation de l’agriculture demande alors une refonte complète des parcelles d’antan. La mosaïque de petites surfaces aux contours plus ou moins irréguliers a ainsi fait place à quelques grandes parcelles rectangulaires qui sont plus adaptées aux diverses machines agricoles.
Beaucoup de haies et de rideaux d’arbres structurent aussi cet endroit. Ils sont plus liés aux cultures qu’aux chemins, ce qui est une exception dans les Franches-Montagnes. Certains délimitent des parcelles, tandis que d’autres servent de coupe-vent. Ils sont d’origine assez récente, en ce qu’ils ont tous été plantés dans le cadre du remaniement parcellaire.
Les traces de l’épierrement des champs une pratique séculaire et nécessaire à une culture de bon rendement sont également visibles ici. Plusieurs générations ont entassé au pied des arbres les pierres révélées par le labourage des surfaces cultivées. Il n’est ainsi pas rare de trouver des «murgiers» (tas de pierres) dans les haies des alentours. Ailleurs, l’épierrement a donné naissance à des murs en pierres sèches, qui sont un emblème typique des paysages des montagnes jurassiennes.