Propriétaire terrien, Auguste Quiquerez touche d’abord à l’agriculture, à l’arboriculture et à la sylviculture, tentant de moderniser son train de paysan. Par la suite, il élargit ses intérêts naturels au-delà du domaine agricole. Tout l’intéresse et il a la chance de vivre les moments merveilleux de l’éveil de la science moderne, à laquelle il va contribuer. La voie ferrée qui se construit par la suite sur son domaine lui donne aussi l’occasion d’effectuer des fouilles archéologiques.
Il devient membre ou correspondant d’une vingtaine de sociétés de sciences naturelles suisses et étrangères (françaises et allemandes), dont la Société helvétique des sciences naturelles et la Société académique de Lyon. Il préside également la Société d’agriculture de Suisse romande.
Les nombreux contacts qu’il développe dans ces cercles lui permettent d’échanger toutes sortes de matériel, d’échantillons et de spécimens. La présence de certaines plantes, «exotiques» pour la région, dans les environs de ses domaines de Bellerive et du château de Soyhières, témoignent encore de cette activité.
Mémoires d’un naturaliste
«Le saumon remontait fort loin dans la Birse. Il y avait alors plusieurs variétés de truites, des barbeaux, des brochets et quelques anguilles, des ombres à foison, plusieurs poissons blancs, du menu fretin et une multitude d’écrevisses. Il y a 50 ans [vers 1820], je rencontrais encore dans mes filets quelques-uns de ces divers poissons, mais d’année en année les espèces ont disparu, les individus sont devenus plus rares et toujours plus petits. On ne trouve plus que quelques truites, très peu d’ombres, quelques meuniers, et quant aux espèces précédentes, elles ont cessé d’exister.
(tiré de Rameau de Sapin, magazine illustré, 1867)