Attiré depuis le plus jeune âge par l’écriture, Quiquerez introduit rapidement une dimension historique dans ses romans. Puis, fort de ses découvertes, il se met au travail d’historien, concentrant dans un premier temps ses écrits sur les monuments qu’il connaît, tels que les châteaux de Soyhières et d’Asuel.
Il consacre également des ouvrages à l’histoire de la ville et du château de Porrentruy, à celle de Delémont et du Vorbourg, aux troubles dans l’Evêché de Bâle en 1740, à la Révolution de 1791 ou encore à l’histoire des institutions politiques, constitutionnelles et juridiques de la région.
La région de Delémont est très riche en témoignages historiques. La position stratégique de la ville - à proximité de la frontière et le long d’une voie de communication déjà fréquentée du temps des Romains - lui a valu d’être entraînée dans bien des soubresauts de l’histoire de l’Europe.
Mémoires d’un historien
«Il résulte de faits certains que le château de Soyhières existait déjà avant le XIe siècle, puisqu’on cite qu’en 1102, un Ulrich, comte de Sogern [Soyhières] fit avec le consentement de sa femme et de ses enfants donation de l’église de Kembs avec tous les vassaux, terres et forêts qui en dépendaient, en faveur des religieux de Saint-Alban de Bâle. Vers l’an 1138, Oudelard, comte de Sogern, fonda au Petit-Lucelle (SO) un monastère de filles et en donna le soin à Chrétien II, second abbé de Lucelle. Ce même comte est aussi nommé parmi les témoins de la confirmation donnée par l’empereur Conrad II à Strasbourg le 5 juin 1139 pour la fondation de cette même abbaye de Lucelle; il y est nommé comte de Soyhières. Il fut en 1124, avec Rodolphe comte de Thierstein, le fondateur de l’abbaye de Beinwil; et les comtes de Sogren lui firent encore par la suite beaucoup de bienfait. À l’extinction de cette famille, le château de Soyhières et ses dépendances passèrent aux comtes de Ferrette.»
(tiré de Auguste Quiquerez, Histoire des Seigneurs de Sogern et de Vorbourg au XIIe siècle, p. 11)
