Ces gisements se sont formées lors de la dissolution du calcaire. Les particules non solubles, dont les oxydes de fer et les argiles, se regroupent alors au fond des cavités creusées par l’eau. Facilement extraits, ces éléments doivent ensuite être séparés. Afin de la débarrasser de l’argile, la roche ferrugineuse est lavée sur place.
Une fois le minerai de surface exploité, les mineurs se sont mis à creuser des puits, puis des galeries descendant face à la pente, pour accéder au minerai sous-jacent. Si on se contente d’excavations de 10m de profondeur au XVIIIe siècle, on passe à 50m au XIXe. Au fur et à mesure de l’épuisement des filons, les puits au fond de la vallée atteignent finalement 130m.
De véritables mines se développent ainsi un peu partout dans le Jura. Les dernières sont exploités dans la vallée de Delémont, où l’on produit plus de 15’000 tonnes de minerai par an dans les années 1870. Ce pic de la production correspond au développement en Suisse du chemin de fer, grand utilisateur de... fer. Par la suite, la production locale est étouffée par la concurrence étrangère, plus avantageuse.