A l’époque où la région vivait en autarcie, les fruits permettaient aux habitants de compléter leurs repas constitués par les denrées issues des champs et des potagers. On produisait de beaux fruits à croquer, mais aussi à cuire, à presser (pour donner du moût ou de l’huile), à fermenter (pour obtenir du cidre ou du vinaigre) et à distiller (pour produire de l’eau-de-vie).
Ici comme ailleurs, les variétés d’arbres fruitiers - pruniers, pommiers, poiriers, cerisiers, etc. - étaient traditionnellement sélectionnées selon leur résistance au climat et aux maladies de chaque région. Ainsi, nul traitement n’était nécessaire, ou tout au plus une application d’argile ou d’autres éléments naturels! Avec l’arrivée des produits de traitement chimiques, ces critères de sélection sont devenus désuets et seules quelques variétés de chaque espèce de fruit subsistent. Par exemple, sur mille variétés d’arbres fruitiers cultivées dans le passé, cinquante seulement sont encore cultivées et les fruits d’uniquement vingt d’entre elles sont commercialisés.
Les derniers vergers à hautes tiges – dont le départ des branches se situe au-dessus de 1,60m - constituent un milieu naturel de grand intérêt. Ces fruitiers offrent des cavités pour la nidification à de nombreux oiseaux, dont certains sont rares. Quant aux fleurs qui les accompagnent, elles attirent les abeilles domestiques et sauvages et diverses sortes de bourdons, qui sont indispensables à la pollinisation des arbres.