Situés à quelques distances des principaux axes de communication de la région, les premiers habitants de ce plateau ont vécu de manière quasi-autarcique pendant plusieurs siècles. Ils ont alors dû domestiquer la terre pour en tirer leur nourriture. Certaines parcelles étaient destinées aux légumes - betteraves rouges, carottes, choux, choux-raves, choux-pommes, céleris, fèves, poireaux. D’autres étaient vouées aux céréales – orge, froment, avoine – ou encore aux plantes à fibres destinées à la confection de vêtements – chanvre et lin. Les pommes de terre sont apparues ici à la fin du XVIIIe. Enfin, une portion non négligeable des terres était dévolue à l’élevage.
Avec l’arrivée de la mécanisation, le paysage a connu une nouvelle mutation. Les parcelles d’antan, trop petites, étaient inappropriées aux machines, qui permettent de travailler de grandes surfaces. Certaines exploitations ont commencé à disparaître alors que d’autres se sont retrouvées avec des lopins de terre disséminés sur le plateau. Les autorités ont alors décidé, en 1990, de remanier intégralement les parcelles afin de fournir à chaque propriétaire une ou plusieurs surfaces agricoles de plus grande taille.
2. Entre nature et culture
L’arrivée de l’homme a engendré un réel bouleversement du paysage de la région. Jusqu’alors essentiellement recouvertes de forêts, les terres ont vu apparaître çà et là des clairières. Autour des maisons, les parcelles cultivables se sont agrandies au détriment des arbres. Peu à peu, le paysage est devenu plus varié, présentant une mosaïque de champs, de bosquets et de haies.