Des quelque 200 races actuelles de chevaux, celle que l’on voit le plus souvent pâturer dans les prés des environs est le Franches-Montagnes. Plus ou moins mêlée de sang arabe, c’est la seule race suisse. Elle a été décrite pour la première fois en 1619, dans les archives du prince-évêque de Bâle.
Très polyvalent, ce cheval était autrefois surtout un outil de travail. Il a offert sa force jusqu’à ce que la mécanisation prenne le relais, au milieu du XXe siècle. Il aidait en forêt pour le débardage, et aux champs pour les labours, le hersage, la fauche, la fenaison et les moissons. Il faisait aussi tourner la meule ou le pressoir et participait au transport de personnes et de matériel.
Aujourd’hui, les habitants de la région n’ont plus autant besoin de la force tractrice du cheval, quoiqu’il soit encore très utile en terrain accidenté, comme en forêt. Les hommes cherchent plutôt à développer leur entente avec lui dans le cadre de la monte, que ce soit dans la pratique d’un sport ou pour des promenades.
Le Franches-Montagnes, très réceptif, est également fort apprécié dans le cadre de la rééducation mentale ou physique de personnes accidentées ou handicapées. Les éleveurs tendent dès lors à développer cette race vers une forme plus adaptée à ces besoins actuels, un peu plus légère, tout en conservant son caractère robuste et docile.