Le terrain à exploiter est défriché, puis asséché en creusant des fossés de drainage. La végétation, les racines et les premiers centimètres de tourbe, impropres à la combustion, sont éliminés.
L’exploitation se pratique verticalement, le long d’un mur de tourbage encore bien visible devant vous. Au pied du mur s’étend la «creuse», de laquelle toute la tourbe disponible a été extraite.
A l’aide d’une bêche plate particulière, le «gazon», le tourbier découpe des briquettes de tourbe, mesurant environ 30cm sur 10. La tourbe de profondeur, très sombre, fournit le meilleur combustible.
Gorgées d’eau, les briquettes sont mises à sécher à l’air. Elles sont d’abord posées à plat sur le sol, puis disposées en petits «châtelets» de trois ou quatre éléments.
Dans le courant de l’été, le tourbier érige les «mailles», des pyramides de briquettes terminant de sécher à l’abri du sol humide. Quelques semaines plus tard, la tourbe peut être brûlée, à la manière du charbon.
Une fois la tourbe exploitée jusqu’à la couche de marne, le terrain est le plus souvent remis en état dans la creuse pour être cultivé. Des pâturages et des prairies remplacent progressivement la tourbière.