Après la Deuxième Guerre mondiale, le niveau de vie ne cesse de s’élever. Dans une civilisation des loisirs en plein essor, le jardinage tient une place de choix!
Le jardinier apprécie la tourbe pour sa faculté d’aérer le sol, de retenir l’eau et de stocker les éléments nutritifs. L’acidité qu’elle procure permet notamment de faire pousser des rhododendrons sur les sols calcaires du Jura!
Dès 1971, plusieurs entreprises lorgnent vers les tourbières de la vallée. Des agriculteurs à la recherche de nouvelles sources de revenus se reconvertissent. Une exploitation s’ouvre dans le Marais-Rouge.
Au début des années 1980, chaque Suisse utilise 15 kg de tourbe par an; elle provient essentiellement d’Allemagne. Les jardins potagers, les bacs de géraniums et les pépinières en sont les principaux bénéficiaires.
Parallèlement, le compostage des déchets organiques vient soulager les usines d’incinération débordées par des montagnes d’ordures ménagères. Et le compost remplace peu à peu la tourbe horticole.