Le choix des arbres à abattre lors d’une telle intervention ne s’effectue pas au hasard. Cette décision qui engage l’avenir de la forêt se prend lors du martelage, lorsque l’inspecteur forestier désigne les arbres qu’il faut récolter en les marquant d’un coup de marteau forestier selon la méthode traditionnelle. Faire le bon choix est tout un art et demande une profonde connaissance de la forêt.
Lors d’un martelage, on choisit les arbres les plus prometteurs dont il faut favoriser l’épanouissement. Leur concurrent le plus proche est prélevé pour leur apporter plus de lumière. Cette sélection dicte le « dégagement de la recrue ». On tient aussi compte de la structuration du massif, afin d’améliorer petit à petit son étagement.
Le forestier doit également prendre en considération d’autres facteurs plus traditionnels, tels que la récolte, par laquelle on évite le vieillissement de la forêt, ou les mesures sanitaires. Par exemple, certains arbres dépérissants sont susceptibles de détenir des foyers d’épidémie de bostryches et doivent être éliminés.
On constate ici qu’en dépit d’une gestion commune depuis plus de huitante ans, la différence de structure entre ces deux peuplements subsiste, bien qu’elle s’atténue avec le temps. Une longue évolution va encore être nécessaire pour parvenir à un bon équilibre.