Cette main-d’œuvre très qualifiée est par exemple indispensable autant pour prodiguer des soins délicats aux jeunes recrûs que pour exécuter les décisions sylvicoles prises par l’inspecteur forestier. Lors du martelage, celui-ci désigne les grands arbres qui doivent être coupés et les bûcherons doivent être capables de les abattre sans endommager leurs voisins. En Suisse, c’est un apprentissage de trois ans qui permet chaque année à de nombreux jeunes gens de se familiariser avec ce métier aux multiples facettes.
Les forestiers doivent aussi tenir compte d’autres éléments dans leur travail de gestion de la forêt, tels que la faune sauvage qui y vit. D’un côté, ils luttent contre les ravages causés aux arbres par le gibier, par exemple en construisant des ouvrages de protection. De l’autre, ils veillent à préserver et à développer l’espace vital de ces animaux.
Avec le jardinage, les bûcherons sont également amenés à construire de nombreux chemins forestiers afin de permettre le prélèvement d’arbres de manière très dispersée. Ce mode de culture respectueux de la nature, qui évite les interventions schématiques et brutales, est certes plus exigeant qu’une plantation régulière, mais il offre aussi un travail bien plus enrichissant.