Acte 1: Origine de la vallée
En se retirant il y a plus de 12’000 ans, les glaciers forment la cuvette imperméable qui constitue la vallée des Ponts-de-Martel. Par la suite, d’autres phénomènes d’érosion modèlent également le paysage.
Acte 2: Extension maximale des tourbières
Une forte pluviométrie associée à de basses températures favorise le développement des tourbières. Autour de l’an 500, peu boisées et encore intactes, elles atteignent leur extension maximale, occupant tout le fond de la vallée sur plus de 1500 hectares, soit 15km2.
Acte 3: Agriculture extensive et utilisation artisanale de la tourbe
Au XVe siècle, l’homme s’implante d’abord à l’écart des tourbières, là où le terrain, surélevé, n’est pas humide. Il défriche puis colonise le versant nord de la vallée, chaud et bien exposé. Ce n’est qu’à partir du XVIIIe qu’il commence à utiliser la tourbe pour se chauffer.
Acte 4: Utilisation intensive du site marécageux
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la pénurie de combustibles nécessite de grandes quantités de tourbe, dont l’exploitation devient industrielle. Les importants besoins en ressources alimentaires exigent aussi l’agrandissement des surfaces de culture, au détriment des anciennes tourbières.