A cette époque, alors que l’agriculture se développe ailleurs dans le Jura, la vallée des Ponts-de-Martel reste relativement sauvage. Ses marais la rendent inhospitalière et difficile à exploiter. Seule la nécessité va pousser les hommes à exploiter son sol.
Dans les régions avoisinantes, les rendements agricoles sont mauvais et les risques de disette fréquents. Il est impossible de constituer des réserves car la terre produit à peine de quoi assurer la subsistance. Le bétail requiert lui aussi l’usage de grandes surfaces pour un maigre cheptel.
Cet état de fait conduit les voisins de la vallée des Ponts à transformer avec succès ses marécages en des terres exploitables par l’agriculture et l’élevage. On y produit principalement de la viande, du fromage, du lait et des céréales. Chaque ferme possède en moyenne cinq vaches, un ou deux moutons, quelques chèvres et un ou deux porcs.
Témoins du développement de l’agriculture
Aujourd’hui, avec la modernisation du métier d’agriculteur, les surfaces exploitées autour de chaque ferme se sont étalées jusqu’à se rejoindre. De vastes étendues labourées aux motifs géométriques se dessinent. Les céréales – orge et avoine – y sont toujours cultivées, mais la plupart des terres sont destinées à la pâture des vaches ou à la production de fourrage pour le bétail.