Au début du XVIIIe siècle, l’exploitation du bois bat son plein dans les montagnes neuchâteloises. Les forêts ont de la peine à se reconstituer et la menace d’une pénurie pousse les habitants à lorgner vers d’autres combustibles. La tourbe est idéale. Une fois extraite et séchée, elle se consume très lentement et permet un chauffage doux et régulier.
Le spectre de la famine menaçant, l’Etat encourage les agriculteurs, par le biais de subventions, à assainir les marais pour exploiter la tourbe combustible. Cette activité prend de l’importance jusqu’à connaître son apogée durant la Seconde Guerre mondiale, alors que les combustibles étrangers ne parviennent plus en Suisse.
La généralisation de l’utilisation du mazout et de l’électricité met par la suite un frein à l’exploitation à grande échelle de la tourbe de chauffage. Toutefois, une nouvelle utilisation à des fins horticoles redynamise l’industrie de la tourbe durant les années 1970 et 1980.