Au fil des ans, les gonflements (dus au gel) et dégonflements (dus au dégel) successifs du sol gorgé d’eau engendrent un mouvement lent mais organisé des éléments de surfaces (pierres, terre, argiles, etc.). Parmi les formes qui en résultent, on peut observer autour d’ici des buttes gazonnées (ci-dessus), des pierres redressées, de loupes de solifluxion et des sols polygonaux.
Quant à la présence permanente de glace dans le sous-sol, elle agit comme un ciment sur les éléments minéraux, les empêchant de dévaler les pentes de manière anarchique. Retenus par la glace, ils s’écoulent imperceptiblement, à l’image des glaciers. De ce phénomène découlent, entre autres, les glaciers rocheux, témoins les plus impressionnants des phénomènes périglaciaires.
L’ensemble du versant qui surplombe le sentier menant au col est constitué de plusieurs glaciers rocheux entremêlés. Peu visibles pour l’oeil non averti, ils sont reconnaissables à leurs «bourrelets concentriques» typiques. Au retour, vous pourrez aussi en observer un en aval du refuge de la Vouasse. En raison du réchauffement du climat, il a toutefois perdu son coeur de glace et a cessé d’avancer (devenant un «glacier rocheux fossile»). Il est aujourd’hui recouvert de végétation, mais le talus qui forme son front inspire toujours le respect.