Les ouvrages de maçonnerie formés de moellons «appareillés» avec du mortier de chaux sont très répandus. L’assise du raccard, l’écurie en dessous de la grange, les deux tiers (ou l’ensemble) du grenier, ainsi que l’entier du mazot et de la maison d’habitation sont construits ainsi. La chaux qui sert de liant est obtenue par la calcination de pierres calcaires. A sa sortie du four, la «chaux vive» est arrosée pour la transformer en pâte molle, puis réduite en poudre sèche.
Comme le territoire orsérien est presque aussi riche en schistes qu’en calcaires, les toits des maisons sont systématiquement couverts de belles ardoises prélevées dans les carrières de la région. La longévité inégalée de ce matériau permet de protéger des intempéries plusieurs générations d’occupants.
En général, on utilisait les rochers bruts qui se trouvaient sur le lieu même du chantier, mais la taille des moellons a aussi été pratiquée. Les blocs erratiques, dont vous pouvez voir quelques exemples sur le versant opposé (sur la droite, à la lisière de la forêt), formaient ainsi un matériau idéal, principalement utilisé pour les linteaux et les tablettes de fenêtres.