Il y a à peine plus d’un siècle, la création de tout chemin, même muletier, représentait une entreprise très difficile. En conséquence, les déplacements étaient des plus limités dans ces vallées reculées. Mais au cours du XXe siècle, les progrès techniques ont grandement facilité la construction de routes et le désenclavement de cette région.
C’est alors la structure même de l’agriculture locale qui a été transformée. Vu la baisse du nombre d’exploitants, on a procédé à quelques fusions d’alpages. Si le bétail total a diminué, les propriétaires restants ont en revanche vu leur troupeau passer de trois à trente vaches.
Il subsiste encore aujourd’hui la mise en commun des alpages de Plan-de-la-Chaux (au fond de la vallée, à 2000-2400m) et de La Léchère (au-dessus de Ferret, à 1700-2000m). En juin, le bétail est amené à la Léchère, où il parcourt les meilleurs herbages, puis il monte au Plan-de-la-Chaux pour l’été. Il redescend ensuite pour les dernières semaines, et va brouter la repousse.
En tout, près de 1100 bovins, 3200 moutons et quelques chèvres, ânes et chevaux parcourent actuellement le Val Ferret. Ces animaux sont détenus par 43 propriétaires de gros bétail et 12 moutonniers. Ils sont répartis entre trois alpages communautaires et deux alpages exploités individuellement.