Grâce à leur faible déclivité, les prairies grasses souffrent peu de la sécheresse, car la pluie s’y arrête et s’infiltre. Chaque année, elles sont de plus enrichies par des engrais ou du fumier et irriguées deux à trois fois. L’eau de rivière ou de source apporte d’autres minéraux. La végétation qui les recouvre a elle aussi évolué au fil du temps, présentant aujourd’hui des plantes plus gourmandes en nutriments.
Les champignons des prairies grasses:
Les champignons poussant dans les prairies grasses apprécient les milieux assez humides et riches en nutriments. Les fenaisons influent aussi sur leur cycle de croissance, car ils profitent d’une herbe fraîchement coupée pour s’épanouir, au printemps et à l’automne.
Les espèces présentes ici sont relativement grandes et charnues, à l’image du rosé des prés (Agaricus campestris), de la vesse de loup géante (Langermania gigantea), de la pholiote dorée (Phaeolepiota aurea) ou encore de diverses espèces de panéoles (Panaeolus).
Ce milieu est également propice aux ronds de sorcières, caractérisés par des courbes d’un vert sombre. On compte parmi ces espèces le tricholome de la Saint-George (Calocybe gambosa), le Leucopaxille géant (Leucopaxillus giganteus) ou le marasme des Oréades (Marasmius oreades).
Qu’est-ce qu’un champignon?
Les champignons n’appartiennent ni au règne végétal, ni au règne animal. Comme les animaux, mais contrairement aux plantes, ils ne se nourrissent pas de minéraux puisés dans la terre, mais de matière organique, végétale ou animale. En fonction de leur morphologie, ils sont répartis en trois grandes catégories:
- Les macromycètes (bolets, amanites, etc.) sont les champignons tels qu’on les conçoit habituellement.
- Les myxomycètes, (lycogale du bois, fleur de tan, etc.) sont microscopiques et sans structure apparente. Ils semblent «couler» à la surface du bois.
- Les micromycètes (moisissures, levures, etc.) sont également microscopiques mais possèdent une structure définie.