De tels rochers liés au diable se rencontrent fréquemment dans les régions alpines. Une autre légende locale raconte que le diable serait passé en personne au-dessus de Villa, près du col de Torrent. Monté sur un mulet, il aurait sauté de cet endroit jusqu’à la «Fontana rigenta» - la «fontaine riante» – qui est située à environ une heure de marche de là, sur l’Alpe de Cotter - maquant à jamais la roche de l’emprunte de son mulet. Cette roche est surnommée «La Mule».
La plupart de ces légendes sataniques sont intimement liées à la période de l’évangélisation de la vallée. Lorsque les prêtres chrétiens sont arrivés ici, ils se sont attelés à discréditer les religions païennes qu’ils y ont trouvées. Ils ont alors désigné ces roches et ces empreintes comme des signes de la présence du diable dans cette région non convertie, comme autant de punitions divines infligées à ces indigènes incroyants.
A l’heure actuelle, les amateurs des pierres à cupules se répartissent en trois catégories. Certains ne veulent rien savoir de toute cette «mystique» qui les accompagne. D’autres expliquent leur attrait particulier par des ondes qu’elles émettraient. Enfin, un dernier groupe les considère comme des témoins de mystérieuses activités humaines disparues. La vision aujourd’hui dominante se veut rationnelle, par opposition à la vision de nos ancêtres, qui était essentiellement mythologique.