Les plantes qui y poussent ont un aspect fort différent de celles que l’on trouve dans les prés plus secs. Les différentes fleurs observables donnent à ces prairies une couleur qui varie au fil des saisons.
Au printemps, la couleur jaune du trolle d’Europe et du populage des marais domine. Mais ces deux plantes sont accompagnées par de nombreuses autres espèces, dont la primevère farineuse, facilement reconaissable à sa couleur rose et à ses feuilles blanchâtres.
L’été, les herbes sont hautes, dominées par le roseau, facilement reconnaissable à son épi et à ses grandes feuilles coupantes. En dessous se cachent des plantes rares et protégées telles que l’orchis à larges feuilles (facilement identifiable à ses taches sombres sur les feuilles) et l’orchis moucheron, aux fleurs roses munies d’un grand éperon. Vous y verrez également des laiches et des prêles, plantes typiques des milieux humides.
Les milieux humides deviennent rares en Suisse. Une initiative pour la protection des principaux sites suisses a d’ailleurs été acceptée par le peuple en 1987.
La prairie humide de Sofleu a été mise sous protection et réaménagée dans le cadre des compensations du projet hydro-électrique de Cleuson-Dixence. L’étang abrite divers batraciens, dont notamment des tritons alpestres et des têtards de grenouilles rousses.