Comme avec le mélèze et l’épicéa, touchez l’écorce d’un vieil arolle, les aiguilles de jeunes spécimens et les pives qui se trouvent dans le bac. Recherchez également un individu exposé au soleil et allez humer son tronc et ses branches.
L’arolle possède une cime allongée et arrondie; ses branches étalées sont souvent redressées. Cet arbre de la famille des pins se distingue par ses aiguilles vert bleuté regroupées par mouchets de cinq. Ses cônes trapus, longs de 5 à 8cm, présentent de grosses écailles qui renferment des graines au goût agréable.
Ces graines sont un atout de taille pour la dissémination de l’arolle. Généralement, les cônes des résineux roulent en bas de la pente, ce qui favorise leur reproduction vers l’aval. Dans le cas de l’arolle, les pives qui tombent sont attaquées par certains rongeurs et oiseaux, dont le casse-noix. Ce dernier casse les pives avec son bec et enfouit les graines sous terre, dans plusieurs centaines de caches. Il finit par en oublier les trois quarts, ce qui permet à de nombreuses graines de germer, également en amont des forêts.
L’arolle doit pourtant survivre jusqu’à l’âge de 40 ans avant de voir apparaître ses premiers cônes - qui ne reviennent ensuite que tous les 6 à 10 ans. Quant à son bois, très apprécié pour l’ébénisterie et la sculpture, il est tendre et facile à travailler. De couleur miel, il dégage une odeur particulière.