Afin de vous familiariser avec cette essence, touchez l’écorce d’un vieil épicéa, les aiguilles d’un jeune spécimen et les pives qui se trouvent dans le bac. Recherchez également un individu exposé au soleil et allez humer son tronc et ses branches.
Si l’épicéa est parfois confondu avec le sapin blanc, un oeil averti voit rapidement la différence. Les pives – allongées et longues de 10 à 15cm - du premier sont pendantes, alors que celles du second sont dressées. De même, les aiguilles de l’épicéa - insérées de manière solitaire tout autour de ses rameaux orangés - sont vertes sur les quatre faces, tandis que chez le sapin blanc, leur face inférieure est... blanche.
Le bois blanc, homogène, élastique et résistant de ce résineux à tronc droit et cime conique qu’est l’épicéa lui vaut d’être très recherché, tant comme bois d’oeuvre par les charpentiers et les menuisiers que par l’industrie. Ces qualités, couplées à une croissance rapide, en font une essence économiquement attractive qui a été plantée en grande quantité en Suisse et dans plusieurs pays européens.
La monoculture intensive de ce conifère, qui est sensible aux coups de vent - facilement déracinable –
et aux parasites comme le bostryche, peut toutefois s’avérer catastrophique. C’est pourquoi la sylviculture actuelle tente de favoriser des forêts mixtes, comme ici, qui se montrent plus résistantes aux éléments.