Le réveil de la vigne est aussi synonyme de retour des ravageurs. Dans le cadre de la production intégrée (culture écologique), les vignerons utilisent la technique de «confusion sexuelle» pour remplacer les insecticides conventionnels. En installant des diffuseurs de phéromones femelles dans tout le vignoble, ils trompent les papillons mâles du ver de la grappe, alors incapables de retrouver une femelle.
De même, on favorise les prédateurs naturels des ravageurs. Le typhlodrome, un acarien fort utile qui a été redécouvert dans la région de Fully, a ainsi réussi à juguler la prolifération de certains autres acariens nuisibles, comme les araignées rouges.
Au printemps, le vigneron procède également à l’ébourgeonnement, qui consiste en un affinement de la taille. Les jeunes pousses superflues sont supprimées afin de concentrer les forces du cep sur les grappes. Cette opération permet aussi d’aérer la plante, ce qui, en automne, limitera la pourriture.
A partir du mois de mai, la chaleur provoque une croissance spectaculaire de la vigne. Il faut continuellement guider ses pousses, qui grandissent de 5 à 7cm par jour. Les tiges du cep sont rassemblées et attachées sur l’échalas ou palissés dans les fils de fer, parfois à plusieurs reprises.
Enfin, pour optimiser l’absorption des nutriments contenus dans le sol, le vigneron entreprend le désherbage de ses vignes. Autrefois effectué à large échelle à l’aide de désherbants chimiques, il se fait à présent de manière plus nuancée et plus respectueuse.