Cette source est alimentée par les eaux qui s’infiltrent, sur une surface de plusieurs kilomètres carrés, dans le plateau calcaire situé en amont. Durant le printemps et l’été, grâce à la fonte des neiges, les ressources d’eau souterraines atteignent la source du haut. En revanche, en automne et en hiver, ces réserves demeurent en dessous de ce niveau. Seule la source inférieure est alors alimentée.
De manière générale, l’altitude des Alpes fait que les précipitations tombent sous forme de neige durant une partie de l’année. Dès lors, au lieu de s’écouler directement sur le sol, une partie importante de cette eau est stockée durant l’hiver en tant que manteau neigeux, attendant une hausse des températures pour rejoindre les vallées et les régions de plaine.
Ce phénomène provoque une augmentation du débit des rivières de montagne durant la saison estivale. Cette variation au cours de l’année est appelé régime hydrologique. On observe ici typiquement un régime dit «nival-alpin», lié à la présence de neige, avec un pic en été. En Suisse, on dénombre plus d’une quinzaine de tels régimes, avec des pics plus ou moins marqués, en hiver ou en été. De par le monde, de nombreux autres régimes existent, notamment dans les milieux arides ou tropicaux.