L’érosion et les dépôts causés par la rivière sont révélés par les trois terrasses qui la bordent. Quand son débit augmente, la rivière peut s’étaler dans cette zone plane, changer de lit et abandonner ici une quantité importante de sédiments. Lorsque son débit diminue sur une longue période, la rivière érode la couche de minéraux qu’elle a déposée. Cette alternance forme une succession de terrasses dites «alluviales».
De manière générale, la tendance naturelle de notre planète est de gommer les reliefs. Par le biais de la gravité, du gel, de l’eau et du vent, l’érosion s’acharne à aplanir tout ce qui dépasse. Les Alpes constituent ainsi un affront auquel elle tente de mettre fin en taillant peu à peu dans leur chair, ce qui fait évoluer sans cesse le paysage.
Les principaux artisans de l’érosion des Alpes sont les glaciers, l’eau sous forme solide. Au cours des derniers 100’000 ans, ils les ont recouvertes presque intégralement à plusieurs reprises. Agissant tels des rabots, ils ont creusé les principales vallées des Alpes, leur donnant une forme en «U». Suite à leur retrait, d’autres éléments, comme les rivières, ont pris le relais.