Depuis des décennies une énergie considérable est déployée pour irriguer la vigne grâce à des jets que vous pouvez voir sur toutes les parcelles.
Dans la première partie du XXe siècle, les vignes représentaient un bien vital pour une grande partie de la population. L’arrivée du phylloxéra (insecte ressemblant au puceron et ravageant les vignes) en 1922 contraint les vignerons à replanter le vignoble. Les cépages ancestraux sont ainsi greffés sur des plants américains résistants à l’insecte ravageur. Or ces pieds, plus fertiles nécessitent plus d’eau. Il fallut donc se mettre à arroser la vigne.
Des initiatives privées de pompage dans le Rhône ou dans les bisses montrèrent l’efficacité de l’irrigation. Ces entreprises d’arrosage ne constituèrent toutefois pas une solution pour tout le vignoble et la commune se mit en quête d’une solution globale.
En 1939, Chamoson se dote du premier réseau d’irrigation collectif par aspersion du Valais, qui permet une augmentation considérable de la production. Cet ensemble comprenant un bassin de stockage, des bassins de sulfatage, des canalisations souterraines, etc. ne suffira pas longtemps car le vignoble ne cesse de croître dans les vingt années suivantes jusqu’à doubler sa superficie pour atteindre 340 hectares (contre seulement 50 en 1880). Le réseau sera donc agrandi : deux réservoirs de 4500 m3, 40 km de canalisations souterraines, 250 hydrants, 7000m de tuyaux volants...