On y trouve un important tapis de graminées à croissance rapide, ainsi que diverses fleurs telles que les trèfles, les crépis, les campanules et les knauties. Plusieurs de ces espèces ne survivent ici que grâce à l’action de l’homme, car elles ne sont pas à proprement parler très résistantes, notamment face à la sécheresse qui règne ici.
Depuis son implantation dans la région, l’homme vit en relation étroite avec la nature. Traditionnellement, les habitants du Valais pratiquent l’agriculture et l’élevage. La surface relativement faible de la vallée du Rhône, autrefois parcourue par un fleuve non endigué et facétieux, a poussé les Valaisans à se lancer à la conquête des terres d’altitude. De plus, les températures élevées et les faibles pluies rendaient la plaine peu adaptée à l’agriculture durant les mois d’été.
Dans ce contexte, le plateau sur lequel est situé Champex offrait un terrain de choix pour l’établissement d’un hameau pour la saison chaude. Les forêts ont été défrichées et les pierres regroupées en tas ou en murs, qui sont encore perceptibles aujourd’hui sous les arbres et les haies. Les terres ainsi gagnées sur la forêt ont été destinées à la pâture des bêtes. Pour en augmenter le rendement, elles étaient arrosées de fumier ou d’engrais à intervalles plus ou moins réguliers.