Ces terres sont les dernières que l’homme a pu conquérir sur la montagne, à l’extrémité du plateau de Champex. Il était trop difficile d’amener ici, à plus de 500m du hameau, le fumier issu des étables. Ces prairies à la productivité faible sont soit fauchées une fois par année, soit pâturées de manière extensive, ce qui n’engendre qu’une faible quantité de matière organique à travers les déjections du bétail.
Les prairies maigres sont elles aussi caractérisées ici par une certaine sécheresse, comme en témoigne notamment la présence de l’œillet des Chartreux. On y trouve également une grande variété de plantes, dont certaines sont rares, ainsi que de nombreuses fleurs typiques, comme l’orchis sureau, l’orchis mâle, l’orchis brûlé ou encore la gentiane du printemps.
Cette diversité botanique a une incidence directe sur la faune. Elle attire divers insectes qui n’apprécient guère les prairies grasses, tels que des papillons, des ascalaphes et des grillons. La présence d’arbres et de buissons dans les environs renforce encore cette variété, car ils offrent un abri à d’autres espèces animales, notamment des oiseaux prêts à se nourrir de cette diversité d’insectes.