Cette succession indique que le sol, relativement profond dans la forêt, forme une couche de plus en plus fine et de plus en plus facilement desséchable à mesure que l’on s’approche d’ici. Cet amincissement du sol, associé à l’exposition au soleil, aux températures – facilement supérieures à 30°C en été - et à la faible pluviométrie, ne permet pas la survie d’espèces arbustives et arborescentes.
Si ces conditions empêchent arbres et buissons de se développer en cet endroit, elles s’avèrent en revanche attractives pour certaines autres espèces. Au bord des dalles – dont la surface peut dépasser une température de 50°C en été – s’épanouissent diverses plantes annuelles, qui seraient en d’autres lieux très sensibles à la concurrence, comme le silène arméria.
Grâce à son climat, le Valais central abrite ainsi de nombreuses espèces d’origine méditerranéenne, rares ou absentes ailleurs en Suisse. Il offre aussi refuge à des plantes d’origine asiatique, à l’instar du plumet - une graminée qui supporte d’importants écarts de température entre l’été et l’hiver. On retrouve ce mélange extraordinaire d’Asie et de Méditerranée dans les steppes qui bordent le chemin entre ici et Branson.