A l’instar des cactus, les plantes qui se développent sur les replats incultes, et aussi arides que la steppe, qui séparent les parchets de vignes ont fait preuve d’une adaptation physiologique à ces conditions. Pour se protéger du dessèchement, leur feuillage est soit étroit, soit très découpé, et elles possèdent soit une pilosité très développée, soit une forte cuticule, comme une carapace.
Les végétaux les plus adaptés à ce climat sont les plantes grasses de la famille des crassulacées, telles que les orpins et les joubarbes. On trouve aussi des plantes à bulbes et des plantes annuelles précoces, qui accomplissent leur cycle avant la canicule. En-dessous des vignes, l’apport d’azote qui provient de la viticulture favorise le développement d’espèces plus exigeantes, comme l’asperge ou la grande absinthe.
Là où la topographie et l’épaisseur du sol le permettent, ces conditions climatiques ont été mises à profit pour cultiver de la vigne. Ce n’est ainsi pas moins de 25 cépages qui garnissent les quelque 300 hectares des coteaux de Fully. Une moitié donne des vins blancs et l’autre des vins rouges. Les plus représentatifs sont l’Arvine - un cépage exceptionnel propre au Valais, le Chasselas (Fendant) – qui est très marqué par les différents terroirs, l’Ermitage - qui donne des vins aux arômes complexes, et le Gamay - si particulier et si fruité dans la région.