Ce sont ces animaux que l’on retrouve ici aujourd’hui, sous forme de fossiles: les brachiopodes, les bivalves et les gastéropodes déjà mentionnés, ainsi que les oursins et les célèbres ammonites. Pendant près de 350 millions d’années, ces dernières ont animé les océans jusqu’à près de 250m de profondeur.
L’incroyable diversité des ammonites a rendu de grands services aux paléontologues dans la datation relative des roches sédimentaires océaniques. La présence de telle ou telle variété leur permet de situer chaque couche entre -400 et -65 millions d’années.
C’est ainsi qu’en 1873 les carrières de roche de Hauterive (près de Neuchâtel), exploitées depuis l’Antiquité, ont révélé une espèce d’ammonite encore inconnue (l’Acanthodiscus). Un géologue de l’époque en a profité pour définir une nouvelle sous-période géologique: le Hauterivien. De la même manière, le Valanginien a été défini d’après des observations faites à Valangin, au-dessus de Neuchâtel.
Les roches du Hauterivien supérieur (les pierres jaunes de Neuchâtel), visibles de loin, sont reconnaissables à leur couleur brun clair. Elles renferment de plus un minéral argileux de couleur vert bouteille, la glauconie. Ici, elles ne contiennent pas de fossiles, alors qu’ailleurs des couches plus vieilles en recèlent en quantité.