Sans l’aide du Rhône et des «coups de gomme» que sont ses crues, les marais, privés d’eau, se comblent progressivement par l’accumulation de la végétation morte. De même, des arbres s’y développent, transformant peu à peu cet univers varié en une forêt uniforme. Cette évolution est catastrophique pour de nombreuses espèces.
Parmi les actions entreprises par la Fondation, un fauchage régulier des prairies marécageuses, comme celle sur votre gauche, est effectué pour enlever la matière organique seche. Le curage des étangs est également indispensable afin qu’ils ne soient pas envahis par les végétaux. La présence de plantes invasives, telles que l’impatience glanduleuse et les solidages, est aussi surveillée de près.
De plus, depuis 1970, le public est invité chaque printemps à participer au «Nettoyage des Grangettes». Son objectif est de libérer les roselières lacustres des déchets que le lac y a accumulés. Au cours d’une seule de ces opérations, jusqu’à cent cinquante tonnes ont pu être ramassées.
Enfin, la richesse de cet environnement occasionne aussi de nombreuses études. La Fondation a ainsi établi un partenariat avec l’Université de Genève. Les relevés réguliers qu’elle y effectue explique la présence parfois surprenante de matériel scientifique au beau milieu de cette zone protégée.