Jusque vers 1960, la pâture et la fauche des prés à litière des environs évitaient que les marais ne s’embroussaillent. Accompagnées de travaux forestiers d’éclaircissement, ces pratiques abandonnées ont été reprises pour contrer la progression de la forêt. Aujourd’hui, seules les prairies les moins humides sont pâturées ou fauchées, selon un rythme qui est planifié en fonction des cycles biologiques des espèces présentes. Des bandes refuges sont toutefois laissées intactes pour offrir un abri à la faune.
Dans les prairies marécageuses fauchées prospèrent des plantes rares comme la gentiane pneumonanthe, la gesse des marais ou la laîche de Hartmann. Le liparis de Loesel y trouve également refuge. On ne compte toutefois ici qu’une dizaine de spécimens de cette orchidée particulièrement discrète, qui figure sur la liste rouge européenne des espèces menacées. Ces sites sont aussi favorables à une multitude d’invertébrés (papillons, criquets, sauterelles, araignées...).
Jusque dans les années 1950, les roselières atteries étaient également exploitées. Fauchés, les roseaux servaient de litière grossière ou étaient utilisés pour fabriquer des nattes. Broyés et mélangés à du gypse, ils fournissaient également un matériau de construction. Aujourd’hui la roselière n’est plus fauchée et ne nécessite que peu d’entretien.