Au Moyen-Age déjà, de nombreux Israélites, surtout d’origine alsacienne, habitaient dans le Canton de Vaud - qui n’a jamais connu de restrictions d’habitation ou de ghettos. Si les Juifs lausannois ont de tout temps pris part aux activités de la cité, Lausanne a eu - comme de nombreuses villes - sa « rue aux Juifs », mentionnée dès 1234 et située en contrebas de l’actuelle avenue de l’Université.
C’est au milieu du XIXe siècle que s’organise la Communauté israélite de Lausanne (CIL), fondée en 1848. Dans un premier temps, l’office religieux a lieu dans l’appartement d’un des membres de la CIL, puis dans un simple local loué, au Grand-Saint-Jean.
Le souhait d’acquérir un terrain pour y édifier une synagogue se fait rapidement sentir, car ces salles deviennent trop petites et de nombreux Juifs originaires d’Europe de l’Est commencent à arriver en Suisse. Plusieurs projets sont discutés, mais les moyens manquent à leur réalisation.
La Synagogue de Lausanne
C’est un riche mécène juif bordelais qui résoud les soucis de la Communauté israélite de Lausanne. Décédé en 1907, Daniel Iffla-Osiris, qui a également offert à la ville de Lausanne la statue de Guillaume Tell qui se trouve à Montbenon, lègue dans son testament des sommes importantes à plusieurs communautés israélites d’Europe.
La CIL reçoit ainsi 50’000 francs suisses pour l’édification d’une synagogue, à l’image de celle de la rue Buffault à Paris. La première pierre est posée en 1909 et l’inauguration du lieu de culte a lieu en 1910.