Le développement du chemin de fer au début du XIXe siècle révolutionne la mobilité des personnes et des marchandises en Europe, et ainsi toute l’économie. Parti d’Angleterre, le rail s’étend à tout le continent comme une traînée de poudre.
Dans cette période de mutation, la Suisse est à la traîne. Les nombreuses douanes intérieures qui subsistent jusqu’en 1848 et la topographie mouvementée du pays retardent les premières initiatives. De plus, la Confédération refuse de supporter les importants coûts de construction des infrastructures ferroviaires et abandonne ce secteur aux intérêts privés.
Cette situation engendre une âpre concurrence entre villes, cantons et groupements économiques, notamment pour le choix des itinéraires. Lausanne, bien que chef-lieu administratif, court même pendant quelque temps le risque d’être écartée du réseau de chemin de fer naissant, en raison de sa déclivité.
La Gare de Lausanne
La topographie de la capitale vaudoise a engendré de longues hésitations quant au tracé de son accès par rail et à l’emplacement de sa gare. On a hésité à l’installer dans la vallée du Flon, ou sur les quais d’Ouchy, avant de finalement choisir ce lieu intermédiaire, appelé « en Mornex », en 1856.
Située au milieu de prés, de vignes et de jardins, la gare était alors un cul-de-sac pour les trains en provenance de Bussigny. Elle s’est ensuite rapidement développée grâce à l’ouverture de la ligne du Simplon en 1861 et la création du tronçon Lausanne-Berne en 1863.
