Jusqu’alors éloignée des principaux centres économiques du pays, Payerne continue à vivre paisiblement durant le XIXe siècle. L’essentiel de ses habitants est alors occupé dans des activités agricoles et artisanales.
En 1936, c’est l’Etat qui insuffle un nouvel élan à la région, en y cons-truisant un aérodrome militaire. Plus d’un demi-millier de postes de travail sont créés, ce qui contribue à la prospérité de la ville.
Après la Seconde Guerre mondiale, une nouvelle vague d’industrialisation vient animer Payerne. L’usine Eternit, la mécanique, l’électronique, ou encore l’industrie laitière s’y développent.
Aujourd’hui, si les deux tiers de la population sont actifs dans le domaine tertiaire, contre seulement 4% dans le primaire, Payerne a su garder une forte identité agricole, rythmée par l’alternance des saisons.
Un joyeau retrouvé
Les premiers efforts de restauration de l’abbatiale apparaissent dès 1850. Un projet de musée de la Reine Berthe en son sein est esquissé, mais c’est finalement le rétablissement de l’église dans sa forme historique qui l’emporte.
En 1892, Johan Rudolph Rahan - le « père de l’histoire de l’art en Suisse » - déclare que l’abbatiale est l’édifice religieux voûté de style roman le plus grandiose de tout le pays, et appelle à son sauvetage.
Il est fort heureusement entendu. L’église est protégée en 1899 et remise en état dès les années 1920. Sa restauration s’est poursuivie jusqu’à nos jours.