La reine est destinée essentiellement à la ponte. Elle doit se faire féconder dans les dix premiers jours de sa vie par plusieurs faux-bourdons. Demeurant ainsi féconde pour le reste de sa vie (qui atteint quatre à cinq ans), elle pond jusqu’à un oeuf toutes les dix secondes, soit 1500 à 2000 par jour en haute saison. Selon la «caste», ces derniers mettent 16 (reine), 21 (ouvrière) ou 24 jours (faux bourdon) à éclore.
L’abeille mâle, ou faux-bourdon, est dépourvue de dard, comme tous les hyménoptères de son sexe. Comme il ne possède pas les outils propres aux travaux qu’effectuent les ouvrières, y compris le butinage, sa fonction essentielle consiste à féconder les reines.
Il sert également à régulariser la température en été et maintenir une ambiance profitable à la colonie. Légèrement plus gros que les femelles, il possède des organes génitaux très développés, ainsi qu’une vue deux fois supérieure à celle de la reine. Il peut voler jusqu’à 16km et vit environ 50 jours.
Le rôle des ouvrières, des femelles stériles, est nettement plus complexe et varié. Il change en fonction de leur âge. Durant ses deux premiers jours de vie, l’ouvrière nettoie les cellules et chauffe le couvain. De son 3e à son 5e jour, elle nourrit les larves les plus âgées, puis les plus jeunes durant les cinq jours suivants. Du 12e au 17e jour, elle produit la cire, bâtit les rayons et transporte la nourriture à l’intérieur de la ruche, avant de garder l’entrée de la ruche du 18e au 21e jour.
Ce n’est qu’à partir de son 22e jour que l’ouvrière sort de la ruche. Elle visite alors les fleurs et récolte du pollen, du nectar, de la propolis et de l’eau. Elle meurt peu après, entre son 35e et son 45e jour d’existence. Les abeilles d’hiver vivent toutefois plus longtemps afin de maintenir le volume d’abeille en l’absence de ponte de la reine.