Cette activité pollinisatrice est également très importante pour les producteurs de fruits et de légumes. Un fruit mal fécondé possède une faible valeur marchande de par sa forme asymétrique et son déficit en sucre (ou en huile dans le cas d’un oléagineux comme le colza ou le tournesol), qui va jusqu’à 80%. Ainsi, l’importance économique des abeilles liée à la pollinisation est quarante fois plus grande que la valeur du miel récolté.
De même, un butinage intense est fondamental pour l’apiculteur. Pour augmenter et diversifier sa récolte de miel, il se déplace avec ses ruches en suivant les différentes floraisons. Cette transhumance, de minimum 2-3km, s’effectue de nuit, lorsque toute la colonie se trouve dans la ruche.
Lorsque la nourriture est abondante, la colonie d’abeilles atteint son apogée. La ruche devient surpeuplée, ce qui provoque le besoin d’essaimer. Les ouvrières mettent alors en route un élevage de reines, qu’elles protègent de la reine actuelle. Environ dix jours avant l’éclosion de ses rivales, la reine s’enfuit pour éviter de les affronter.
Accompagnée d’une partie de ses sujets, la reine éconduite forme un essaim. Chargé de provisions, ce dernier quitte la ruche et rejoint un nouveau gîte choisi par les éclaireuses. Les ouvrières cirières se mettent immédiatement au travail afin de permettre à leur reine de recommencer à pondre. Une nouvelle colonie est ainsi créée.