Ces dépressions ne sont effectivement pas semblables aux dolines du poste 13. Les dolines ont, avec le temps, tendance à s’élargir et à fusionner avec leurs voisines (pour autant qu’elles en aient). Il en résulte alors des dépressions de formes irrégulières appelées «ouvalas».

Les formes observables ici ne sont pas à proprement parler des ouvalas, car ces dépressions ont également été modelées par de petits ruisseaux éphémères qui finissent par disparaître au point le plus bas de la dépression pour rejoindre le réseau hydrologique souterrain.

Ce type de disparition de cours d’eau est appelé une perte. Etant donné les connections avec le réseau souterrain de grottes et de galeries, il est fortement déconseillé de s’y aventurer. Comme au poste 4, la végétation souligne ici une grande différence d’humidité entre le fond de l’ouvala et les alentours, ce qui n’est que peu étonnant vu que ces dépressions drainent les eaux des environs.

Les ouvalas, les dolines ou autres poljés qui parsèment le Jura constituent des pièges à froid. L’air froid étant plus lourd, il va s’y accumuler et, en l’absence de vent, y rester. Ce sont donc parmi les derniers endroits où la neige fondra. Ainsi, certaines dépressions du Parc jurassien vaudois présentent des températures inférieures de 4 à 5°C à celles de La Brévine.