Contrairement aux autres lapiés croisés jusqu’ici, ceux situés au pied des arbres présentent des arêtes tranchantes. Cette particularité est due à leur milieu de formation. A l’air libre, la dissolution résulte uniquement du ruissellement de l’eau de pluie. Ce ruissellement tend à approfondir les sillons formés à l’air libre qui à terme seront séparés par des arêtes acérées.
Sous terre par contre, la dissolution a lieu quasiment de manière permanente. La terre, telle une éponge, retient l’humidité et exerce ainsi un effet corrosif constant sur l’ensemble de la roche. De ce fait, les formes sont plus douces et plus arrondies. La présence de racines peut accentuer ce phénomène et donner naissance à des rigoles arrondies plus prononcées, voire même à des trous.
Les formes arrondies des lapiés que l’on a observés jusqu’ici nous permettent d’affirmer qu’ils se sont formés sous terre et qu’ils ne sont exposés à l’air libre que depuis peu (à l’échelle géologique).