Soumises à des forces moins importantes que les Alpes par les mouvements de continents qui ont conduit à leur formation, les roches du Jura ne sont, dans leur grande majorité, que simplement plissées. De ce fait, leur agencement actuel, la superposition de leurs couches, est resté le même que lors de leur formation.
Il est ainsi possible, dans certains cas, de suivre une couche rocheuse en suivant simplement le relief de surface. Toutefois, soumis aux caprices du climat depuis 12 millions d’années, le Jura a subi une certaine érosion, qui a fait apparaître plusieurs types de minéraux.
Les roches du Jura sont majoritairement des calcaires, des roches sédimentaires principalement constituées de carbonate de calcium. Formés par l’accumulation de sédiments, ils recèlent des fossiles qui permettent de les dater. Les paléontologues recueillent et comparent les combinaisons de fossiles dans les différentes roches. Deux calcaires contenant les mêmes fossiles datent de la même époque; si certaines espèces de fossiles en sont absentes, cela veut dire que la roche s’est créée alors qu’elles étaient déjà éteintes, ou pas encore apparues.
Le recoupement de toutes ces observations permet d’établir une chronologie relative entre les différentes roches. Elle est complétée par une datation absolue qui utilise la radiochronologie (mesure d’isotopes radioactifs, comme le carbone 14), ce qui permet de définir l’âge d’un élément et de lire ainsi toute l’histoire des montagnes qui vous entourent.