Au début de leur existence, les bras morts permettent l’implantation d’espèces animales dites pionnières. Souvent sensibles à la concurrence d’autres animaux, elles y trouvent un milieu encore vierge dans lequel elles peuvent s’épanouir. Ces zones étant de plus en plus rares, nombre de leurs habitants sont en voie d’extinction, notamment la rainette verte ou le sonneur à ventre jaune.
Au fil des ans, la végétation se développe à l’intérieur du bras mort. De nouvelles espèces aquatiques, moins rares, y trouvent refuge, telles que le crapaud commun, le triton alpestre, la grenouille rousse ou les larves de libellules. Les berges du bras mort sont elles aussi colonisées par une végétation herbacée, puis par des arbustes.
Peu à peu, la végétation se densifie et des arbres font leur apparition. L’accumulation de végétaux engendre finalement un comblement du bras mort et une disparition du milieu aquatique, qui est remplacé par une forêt.
En même temps, un peu plus loin, la rivière continue son évolution et un nouveau bras mort va voir le jour et créer un nouveau biotope. Les espèces pionnières vont ainsi migrer d’un endroit à l’autre, tout comme celles qui s’installent après elles. Dans une zone alluviale d’une certaine ampleur, les différents stades d’évolution des bras morts se côtoient à quelques centaines de mètres seulement. Cette dynamique caractéristique fait des zones alluviales un milieu précieux où tout est un éternel recommencement.
Faune:
Crapaud commun, grenouille rousse et martin pêcheur.